OUI,
l’accord national interprofessionnel (ANI) sur la qualité de vie au travail (QVT)
du 19 juin 2013 est un levier efficace et pragmatique en matière de RSE
(Responsabilité sociale des entreprises). Certes, si la QVT n’est qu’un
corridor humanitaire tracé au beau milieu de l’horreur économique, elle n’a que
faire de la RSE. A son tour, si la RSE se limite à un exercice de communication
étrangère au cœur de métier de l’entreprise, à ses métiers, aux hommes et aux
femmes qui y travaillent, elle n’a que peu à partager avec la QVT.
C’est
pourquoi la RSE et le travail sont longtemps restés étrangers l’un à l’autre. L’émergence
de la thématique de la QVT permet de les reconnecter en intégrant davantage les
préoccupations de santé, de sécurité et de bien-être au travail dans les
processus de management du changement. C’est d’ailleurs une préconisation d’un (excellent)
rapport de Christian Lenoir (Inspection générale des affaire sociales) et
Jean-Paul Le Divenah (Conseil général de l’environnement et du développement
durable) intitulé « RSE et dialogue social : mode d’emploi »[1].
La QVT est
reconnue aujourd’hui comme une composante de la RSE. Dans le cadre de la norme
ISO 26000, les relations et conditions de travail constituent l'une des sept «
questions centrales » sur lesquelles les organisations sont appelées à agir.
Une tendance plus nouvelle est de faire levier sur la QVT pour vertébrer une
démarche de RSE. A titre d’exemple, dans sa communication sur « La
responsabilité sociale de l’État employeur » (novembre 2013), le ministère
de la Fonction publique indique : « L’objectif
de la démarche RSE est de donner un cadre de référence et une cohérence globale
à la mobilisation des différents leviers de gestion des ressources humaines
dans l’optique de mieux les valoriser et développer le bien-être des agents au
travail. (...) Parmi les leviers qui doivent encore être développés, figurent l’égalité
professionnelle entre les hommes et les femmes, la gestion des âges de la vie,
la prévention des discriminations ou la qualité de vie au travail ». La partition est belle ; reste à la
mettre en musique !
Le nouvel
accord du 19 juin 2013 propose un cadre d’action pour guider les entreprises dans
l’élaboration concertée de leur politique QVT. Il définit d’ailleurs la QVT
comme « un des éléments constitutifs d’une responsabilité sociale
d’entreprise assumée ».
Malheureusement,
cet accord ne bénéficie pas, à ce jour, d’un soutien vigoureux de la part des syndicats
et du patronat dans les entreprises, qui
doivent pourtant lui donner vie. Comme dans le conte d’Andersen, le vilain
petit accord ne ressemble pas à ses frères et sœurs de couvée. Face au rejet et
à l’indifférence, c’est le hasard qui lui permettra de découvrir en se mirant
dans la marre du dialogue social, qu'il est devenu un superbe cygne blanc.
Ne laissez
pas le devenir de votre responsabilité sociale aux mains du hasard. Voici donc
les principaux points d’appuis et innovations que vous propose cet accord, pour
vous aider à progresser dans la mise en œuvre d’une politique QVT responsable.
C’est à lire dans un article en deux parties pubié par Metis Europe :
« Qualité de vie au travail : un accord déjà oublié », 10 Janvier 2014
et
« Qualité de vie au travail : un levier de transformation sociale », 20 Janvier
2014
Martin
RICHER, consultant en Responsabilité sociale des entreprises
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[1] Rapport
de l’IGAS et du CGEDD, publié en juillet 2013
Pour les dirigeants de PME qui sont engagés en RSE, le Bien Etre au travail, la montée en compétences, le partage de la richesse avec les collaborateurs sont les principaux champs d'actions "engagées" (cf enquête Opinionway / Réseau Entreprendre - avril 2013 auprès de 9 500 dirigeants de PME)
RépondreSupprimerAucune norme ne les oblige à rien, sauf leurs convictions personnelles et le bons sens : quand on travail avec plaisir, on est plus performant, et l'entreprise est pérènne.